Holà, le vilain néologisme ! Comme si le français n’était pas une langue suffisamment riche pour y puiser les mots justes !
Bon bon, je l’admets cher lecteur, j’ai pêché, tant c’était tentant.
Avec le Manager Minute, vous apprendrez les 3 secrets du management !
Depuis Hersey et Blanchard aux USA, depuis Tissier et Verne en France, on sait que le leadership, pour les premiers, le management, pour les seconds, est situationnel : le leader ou manager s’adapte à la situation et au degré d’autonomie de son équipe, de ses collaborateurs et choisit, au besoin, un style directif, persuasif, participatif ou délégatif.
Un excellent livre de Dominique Tissier !
Je reviendrai sans doute plus longuement sur ces concepts très intéressants, même s’il existe déjà une abondante littérature à ce sujet.
Aujourd’hui, mon propos est autre.
Pousser à la création
Inspirer, selon la définition du dictionnaire, c’est au sens premier, faire entrer de l’air dans les poumons. Le deuxième sens est celui de l’influence que nous avons sur les autres, et le troisième : pousser quelqu’un à la création, provoquer !
Et s’il s’agissait bien de cela ?
Et si le rôle du leader était bien, outre de s’adapter à une situation spécifique, de pousser chacun de ses collaborateurs à la création ?
Il y a de nombreuses années, je regardais Nulle part ailleurs sur Canal +, animée ce soir-là par Nagui.
Il avait invité Marie Laforêt, comédienne et chanteuse aux yeux enchanteurs.
Je sais, j’ai de solides références !
Pendant l’interview, elle parle de ses enfants et dit à Nagui qu’elle les a élevés. Visiblement, le message n’est pas passé car elle répète : « mes enfants, je les ai élevés. » Et elle a ce geste de la main, paume vers le haut, qui s’élève.
Elle ne les a donc pas élevés comme d’autres élèvent des lapins en batteries. Elle les a fait grandir, s’épanouir, les a nourris au biberon des valeurs.
Formateur, je sais que mon rôle est bien d’élever les participants. Et puisque le formateur et le leader font le même métier, tel est aussi le rôle du leader : élever ses collaborateurs. Savoir, avant eux, les sommets qu’ils sont capables d’escalader, les tirer ou les pousser vers le haut, en exploitant pleinement leurs talents, en les transformant en points forts, en points d’excellence.
Il est là pour fabriquer des héros, pas pour en être un.
J’ai longtemps eu des chiens, j’ai des chevaux et même sûrement le seul chat au monde auquel je ne sois pas allergique ! Or, dans le monde des éleveurs d’animaux et dresseurs de tous poils, chaque professionnel sait que le renforcement positif est LE gage de réussite.
L’orque et le dauphin exécutent les instructions de leur dresseur car des poissons les attendent en guise de récompenses, pas parce qu’on les frappe avec un journal sur les fesses – qu’ils n’ont pas – quand ils ont un comportement déplacé.
Franchement, vous fesseriez un orque ?
Las, dans la plupart des entreprises où je traîne mes souliers vernis – pas toujours – de consultant, les félicitations sont rares, la réprimande beaucoup plus fréquente.
Le leader élégant
A ce sujet, Ken Blanchard, encore lui, livre, dans son best seller « Le manager minute », d’excellentes techniques pour fixer des objectifs, réprimander et féliciter.
Mais il insiste bien sur l’importance de surprendre les gens quand ils font quelque chose de bien, même si c’est normal. Renforcement positif encore.
Qu’il faille recadrer les collaborateurs aux comportements déviants, je le conçois. Je vous encourage alors à y mettre l’élégance nécessaire, à jouer le ballon, pas la jambe, en d’autres termes, à pointer des faits, des comportements, pas l’individu, pas son identité.
Concentrez-vous donc sur le potentiel de chacun, acharnez-vous à ce que chacun puisse jouer sa petite musique intérieure.
Quant à vouloir des collaborateurs polyvalents, je comprends bien sûr le raisonnement, souvent logique au sein d’une petite ou moyenne entreprise.
Pourtant, j’imagine mal l’entraîneur d’une équipe de foot demandant à son président d’acheter des joueurs polyvalents !
Je l’imagine encore plus mal, à l’entraînement, forçant son meilleur attaquant à exécuter des tacles pendant des heures.
Si vous voulez viser l’excellence, offrez à chacun un cadre favorable pour qu’il puisse jouer sa meilleure partition. Il y prendra du plaisir, il y trouvera de la gratification, il y prouvera sa vraie valeur.
Et qui sait… Un jour, il participera à l’un de mes séminaires, et quand je lui demanderai quelle est la personne qui l’a le plus marqué, il me parlera de vous.
Il me dira que grâce à vous, il a grimpé des sommets parce que vous l’en saviez capable alors que lui-même doutait. Qu’en bon metteur en scène, vous lui avez offert son plus beau rôle.
Il me dira que vous avez été un phare pour lui, que vous l’avez inspiré.
Vous aurez été un leader inspirationnel.
Bon Vol avec les Aigles les Amis, et à très vite !
Fabian
3 séries de questions à poser à vos collaborateurs pour aller plus loin :
- Quels sont vos objectifs dans votre rôle actuel ? Avez-vous des objectifs qui vous tiennent à cœur et dont vous souhaitez me parler ?
- Quelles sont les plus belles félicitations que vous ayez jamais reçues ? Des mentors vous ont-ils aidé ? Si oui, pour quelles raisons ont-ils été inspirants pour vous ?
- Quels défis aimeriez-vous relever ? Comment puis-je vous aider ? De quoi d’autre souhaitez-vous me parler pour qu’ensemble, nous puissions effectuer un excellent travail ?
Ces questions me sont joyeusement inspirées par Marcus Buckingham et Curt Coffman. Ils ont en effet écrit un ouvrage inspirant : « Manager contre vents et marées », 2008, Pearson Education France, Paris. Allez hop : un rapide détour par Amazon !
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