Chaque tribu a besoin d’un leader !


Interview d’Olivier Roland sur le leadership

Olivier Roland

Olivier Roland

J’ai eu la chance, dans le cadre du défi 12-12, d’interviewer mon mentor dans le blogging (voir le cours Blogueur Pro) et probablement l’un des blogueurs les plus célèbres de France : Olivier Roland.

Dans cette interview, il nous donne sa vision du leadership, étayée par de nombreuses lectures pertinentes sur ce sujet et sur le management (Découvrez également son excellent blog : http://www.des-livres-pour-changer-de-vie.fr/). Ces références, incontournables, devraient figurer dans la bibliothèque de tout manager avisé.

L’interview d’Olivier Roland Part 1

L’interview d’Olivier Roland Part 2

Dans les prochaines semaines, je posterai la suite de l’interview, où Olivier nous donne sa conception du marketing en temps de crise, où il est explique aussi comment il est devenu l’acteur de sa vie.

Bon Vol avec les Aigles les amis et à la semaine prochaine !

Fabian

 


Ne soyez ni trop dur, ni trop doux : affirmez-vous


C’est à la fois étonnant et drôle d’animer une formation sur le thème de l’assertivité, quand vous vous rendez compte que la plupart des participants ignorent… ce que ce mot veut dire ! À leur décharge, vous ne le trouverez pas dans le dictionnaire mais bien sur Wikipedia. Alors quid ?

Récemment, un patron d’entreprise m’a demandé de former l’une de ses collaboratrices à la communication mais pas à l’assertivité. « Elle sait dire non » a-t-il insisté, comme si l’assertivité se réduisait à cela.

To assert en anglais signifie affirmer. En français, assertion veut dire affirmation. Vous l’avez compris, une personne assertive est donc une personne qui s’affirme : assertivité ou affirmation de soi, c’est kif.

Souvent, on détermine l’assertivité par ce qu’elle n’est pas : ni paillasson ni hérisson, le paillasson renvoyant au comportement passif, trop doux, le hérisson au comportement agressif, trop dur ! À ceux-là, vous ajoutez le manipulateur, celui qui pose des questions par exemple, sans dévoiler ses objectifs, qui prêche le faux pour savoir le vrai, qui flatte pour obtenir au lieu de complimenter avec sincérité, et le passif-agressif. Le passif-agressif tait ses frustrations le plus longtemps possible… et puis explose !

Or, l’assertivité repose sur une valeur forte : le RESPECT. Quand vous prenez l’avion, hôtesses et stewards vous expliquent quoi faire en cas de crash. C’est d’ailleurs moyennement utile à mon avis, probablement allons-nous tous y passer mais soit. Que nous disent-ils du masque à oxygène ? Vous le placez sur la tête de votre enfant d’abord ou sur vous ? Sur vous bien sûr ! Tout comme les pompiers sécurisent leur zone d’intervention avant de se lancer à l’assaut des flammes. Le respect de soi est donc premier.

Une définition – parmi beaucoup d’autres – peut alors être celle-ci : « je respecte mes droits et désirs et je respecte tes droits et désirs. » Si tel est le cas, j’apprends à exprimer mes demandes et j’apprends aussi à écouter, avec empathie, les demandes de l’autre. Idéalement, nous évoluons ensemble vers un accord gagnant-gagnant.

Certaines personnes prétendent que l’assertivité permet de ne pas blesser. Faux. Adresser une critique en étant assertif, c’est-à-dire élégant, respectueux, voire bienveillant, ne suffit pas pour ne pas blesser. L’autre a sa part de responsabilité. Lui aussi peut décider de se sentir ou non blessé. Ce qui compte avant tout, c’est votre intention. Quelle est-elle ?

  • Donner du feed-back ? « J’ai remarqué que tes odeurs corporelles sont fortes en fin de journée. »
  • Proposer une mesure corrective ? « Je te suggère de prendre une douche lors de la pause de midi. »
  • Ou atomiser l’autre ? « Tu pues l’poney fieu, c’t’une infection ! »

L’assertivité consiste donc à prendre sa place. Si vous vous effacez du paysage (l’un de mes coachés rasait littéralement les murs quand il marchait, et parlait comme si nous étions épiés par le KGB !), votre comportement est passif. Si vous vampirisez l’espace, à l’instar des Le Pen père et fille par exemple, qui se répandent sur un plateau de télévision, bras écartés, déployés comme des ailes, vous faites preuve d’un comportement agressif. Dosez ! Trouvez la ligne médiane : ne soyez ni trop dur, ni trop doux : Affirmez-vous !

L’assertivité concerne essentiellement 6 domaines :

  1. Le compliment que j’offre.
  2. Le compliment que je reçois et auquel je réponds et pas en m’excusant ni en minimisant ! Ex. : « Oh non, je n’ai fait que mon travail… »
  3. La critique que j’adresse avec respect et élégance.
  4. La critique que je reçois et à laquelle je réponds.
  5. La demande que j’adresse.
  6. La demande que je reçois et à laquelle je réponds : par oui, par non, en négociant, etc.

Livre « Affirmez-vous ! » sur l'assertivité Je vous recommande vivement ce livre de Frédéric Fanget
qui m’a beaucoup inspiré ! 
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Mais de façon plus générale, être assertif est une manière d’être, de se comporter. Avoir le visage ouvert (open face) pour être ouvert aux autres, leur sourire, les saluer, les écouter vraiment, et ne pas non plus se laisser faire : poser, définir ses limites … et respecter les limites des autres.

L’assertivité se décrypte notamment à travers :

  • Vos mots : éviter les mots qui minimisent et/ou affaiblissent votre message comme essayer, peut-être, petit, éventuellement, les conditionnels, etc. Privilégiez les mots justes, précis, choisis, adaptés à l’interlocuteur.
  • Votre voix : elle doit aussi être adaptée au contexte, au lieu, aux circonstances. Trouvez le bon débit, la belle sonorité. Par exemple, une voix trop aigüe trahit votre anxiété.
  • Votre non verbal : évitez d’avoir le regard fuyant, les mains et les doigts qui se tordent ou triturent ce pauvre stylo, les pieds qui se croisent, etc. Détendez-vous et optez pour des gestes amples, lents. Un geste par expression. Ni clown, ni marionnette.

Mettez de l’assurance dans vos actions pour avoir de l’assurance dans vos pensées et dégager plus de confiance en soi.

Vous vous en doutez, il est plus facile d’être assertif face à quelqu’un d’assertif. Plus facile encore quand il n’y a pas l’ombre d’une discordance, d’un conflit. Ajoutons aussi que l’assertivité n’est pas LA clef qui ouvre toutes les portes. Les autres types de comportements ont également leur utilité. Si quelqu’un veut vous carjacker, évitez de dire : « Cette cagoule noir ébène vous va à ravir, qui tranche avec vos yeux océan bleu ! Vous prêter mon véhicule ? Oh désolé, ce n’est pas possible, j’en ai besoin. On s’appelle, on s’fait ne bouffe ? » DONNEZ VOS CLEFS ! Soyez passif. Comme Jean-Jacques Annaud durant le tournage de « L’Ours », qui a fait le mort pour sauver sa peau face à l’animal ! Dans certains cas, manipuler est le seul moyen d’arriver au but. Dans certains milieux ou certaines situations, c’est carrément LA donne. Être agressif peut s’avérer utile si vous en avez les moyens et qu’il s’agit de la seule issue possible. Quand les négociations ont échoué — comme en Libye —, on envoie les bombardiers !

L'ours, le film de Jean-Jacques Annaud

Film franco-américain sorti en 1988.

En bref, l’assertivité sera sans doute votre meilleure alliée dans 80% des situations. Loi de Pareto encore…

Je reviendrai sur ce thème, car être acteur de sa vie signifie aussi être assertif. Moins vous l’êtes, plus les frustrations sont nombreuses. Moins vous l’êtes, plus vous oubliez d’écouter vos propres désirs. Vous suivez ceux des autres, vous n’opérez pas vos propres choix. Vous devenez l’acteur – ou le figurant ! – de leur vie à eux… Or, opérer ses propres choix, c’est déjà vivre mieux !

Pierre Joliot, biologiste français

Pierre Joliot, biologiste français, professeur honoraire au Collège de
France et membre de l’Académie des sciences de France et des États-Unis.

Et si vos convictions vous donnent envie de contribuer au progrès, rappelez-vous ces mots de Pierre Joliot : « Le progrès nait de la diversité des cultures et de l’affirmation des personnalités. »

Bon Vol avec les Aigles les Amis et à la semaine prochaine !

Fabian

3 actions pour aller plus loin :

  1. Lors d’un prochain repas en famille, entre amis ou avec des collègues, posez des questions ouvertes aux autres : qu’est-ce que… ? Qu’en penses-tu ? Qu’entends-tu par là ? Etc. Écoutez réellement leurs réponses, intéressez-vous à eux sincèrement et reformulez ce que vous avez compris. Ne dites pas par exemple : « Qu’est-ce que tu fais ce we ? » pour enchaîner immédiatement : « Oh moi je vais faire du shopping à Paris, waouuuh ! »
  2. En rue, marchez d’un pas énergique – pas forcément vite ! – en vous tenant droit. Souriez, dites bonjour et au revoir aux personnes que vous croisez (pas tous les badauds de la Galerie de la Reine à Bruxelles !) : la caissière au supermarché, une personne rencontrée dans un ascenseur, le chauffeur du bus,…
  3. Et si vous avez très très envie d’incendier tel individu s’étant comporté en malotru, taisez-vous d’abord. Respirez (respiration par le ventre), recouvrez le calme intérieur, demandez-vous quelle est son intention positive (il a eu peur, il a besoin de reconnaissance, il est frustré ?), pensez à trois de ses qualités. Ensuite, formulez votre désapprobation avec assertivité : parlez des faits, pas de la personne. Pour les amateurs de foot, attaquez le ballon, pas la jambe !

Bienvenue en médiocratie


Septembre 2012, aéroport de Roissy Charles de Gaule. Après un périple de 45 minutes, temps nécessaire pour effectuer le trajet avion-tapis (roulant) à bagages, un escalator me déverse sur un magma de gens, une nuée de passagers en mal de valises, tous agglutinés devant le carrousel. Un œil jeté à l’écran m’apprend que les bagages de notre vol sont en attente. Que font-ils là alors tous ces gens avec qui j’ai partagé 13 heures, entre Saigon et Paris ? Pourquoi attendent-ils et pourquoi là agglomérés, alors que le tapis crache ses bagages exactement de l’autre côté… où il n’y a personne ? Et ces sièges à quelques mètres, ces sièges vides ? Ils attendent donc debout « au mauvais bout » et pour rien ! Lire la suite »


Chaque jour une mission pour vaincre la procrastination !


365 Missions Done !

Est-ce que vous procrastinez ?

Procrastiner c’est postposer, reporter au lendemain, se trouver de « bonnes » raisons pour ne pas agir.

  • Si vous avez l’impression d’avoir 200 chevaux sous le capot et d’être bloqué à 40 sur l’autoroute.
  • Si la procrastination engendre chez vous de la frustration.
  • Si vous êtes résolu à y mettre un terme.
  • Si, désormais, vous voulez appartenir à la catégorie des gens qui agissent, qui transforment leurs rêves en objectifs et les atteignent… Lire la suite »

La ligne de la mort


Le time management est de plus en plus au cœur de nos préoccupations. Comment faire face à toutes nos obligations, au déluge d’informations qui nous engloutit, assumer tous nos rôles sans oublier de se concentrer sur ce qui est vraiment important : jouer notre « petite musique intérieure ». La jouer avant de mourir. La jouer pour s’épanouir et atteindre la pointe de la pyramide des besoins de Maslow : la réalisation de soi.

Je vous propose de vous accomplir en accomplissant, de vous réaliser en réalisant : des challenges, des projets. Lire la suite »


Cherchez le plus petit objectif que vous vous sentez capable de réaliser !


Interview de Françoise Faymonville, psychanalyste à Mons, Belgique

Le premier conseil que donne Françoise Faymonville aux personnes qui procrastinent, c’est d’en prendre conscience. Puis, il convient de chercher le plus petit objectif qu’ils se sentent capables de réaliser. Pour leur rendre confiance.

Fabian Delahaut (FD) : Quels sont les cas que vous rencontrez qui sont victimes de procrastination ?

Françoise Faymonville (FF) : Les dépressifs endogènes et exogènes. Chez l’endogène, il y a un gène de la dépression. C’est donc héréditaire. Il y a eu un facteur déclencheur : un deuil, un déménagement, un échec, un suicide, même celui d’un voisin, même s’il n’y a pas d’attache. Lire la suite »


Test : quel vendeur êtes-vous ?


Vous le savez, nous vendons tous tout le temps : des produits et des services bien sûr, mais aussi des projets, des idées

Alors aujourd’hui, plutôt que de vous soumettre mes idées, je vous propose d’évaluer votre potentiel de vendeur et de trouver des pistes concrètes pour élever votre niveau.

Je vous ai donc concocté un test à la « Femmes d’aujourd’hui » qui ne vous prendra que quelques minutes. Lire la suite »


Un remède contre la procrastination : l’anti-agenda !


Interview de Marion Gontcharuk, formatrice, coach et consultante

Fabian Delahaut (FD) : Marion, vous m’avez dit que le thème de la procrastination vous touchait. En quoi, svp ?

Marion Gontcharuk (MG) : Effectivement, j’anime de nombreuses formations sur le time management, et il m’arrive d’être confrontée à la procrastination. Cela dit, elle ne se traite pas en 30 minutes. C’est basé sur quelque chose de profond, sur des croyances. Ce n’est pas anodin. D’ailleurs, une formation au time management ne résout pas la procrastination.

FD : Comment s’y prendre alors ? Lire la suite »


L’interview de Marc De Braekeleer, CEO de Tempo-Team Belux


« Le leader est un animateur d’équipe »


C’est donc avec un CEO que je démarre le défi 12-12 : interviewer 12 grands leaders en 12 mois. Je vous entends déjà : étant donné que nous sommes en février, j’ai un mois de retard ! Promis, je le rattraperai 😉

Et c’est Marc De Braekeleer qui a bien voulu inaugurer cette série de rencontres.

Licencié en sciences commerciales et financières de l’ICHEC à Bruxelles, Marc a démarré sa carrière professionnelle par des fonctions commerciales chez Keyser & MacKay. Il a ensuite travaillé pendant 15 ans chez Touring Secours et Touring Assistance, assumant la fonction de directeur général du groupe Touring durant 7 ans. De 2003 jusqu’à son arrivée chez Tempo-Team Interim en 2006, il était managing director Belgium de BCA (British Car Auction). Lire la suite »


Networking is king !


Comme quasiment tout ce que je partage avec vous, le networking c’est simple, mais pas facile ! Les résultats sont souvent long à venir et cela en décourage plus d’un. Comme si vous deviez benner, semer, arroser, avec patience, passion, avant d’obtenir un retour sur investissement. Bref, une fois encore, le rush est l’ennemi du marketing !

Comment mesurer vos résultats ? 

Une bonne unité de mesure est de savoir, 72 heures après un événement, combien de personnes se souviennent de vous. Il ne s’agit que d’un seul facteur, celui de la visibilité, mais il compte. Lire la suite »