Le point de vente est beau et chic. Dernier cri. La marchandise de choix. L’emplacement judicieux. Le parking est vaste car nous le savons : « no parking, no business ». Tout y est. Tout est là. Le succès devrait être au rendez-vous.
Sauf que. Sauf que les prix sont à la hauteur de la qualité des produits proposés. Sauf que cette qualité se retrouve ailleurs. Et le beau et le chic. Et le dernier cri. Et l’emplacement judicieux. Et le parking.
Comment donc attirer le chaland s’il n’y a pas de réponse à cette question ultime du marketeur : « pourquoi acheter chez vous plutôt qu’ailleurs ? »
La réponse est devenue une lapalissade : LE SERVICE. Mais ce terme, galvaudé, n’évoque rien de concret. Ils ne sont pas rares les commerçants, les boutiquiers de tout genre, les prestataires divers, qui se targuent d’offrir un service de qualité à leurs clients. La réalité est parfois bien différente : le service est passable. Sans plus. Voire moyen. Voire en-dessous de la moyenne. Et comme le dit Jean-Pierre Baeyens, titulaire de la Chaire de Marketing à la Solvay Brussels School, il ne suffit pas d’offrir un service supérieur mais bien carrément supérieur !
Or, l’accueil du client, l’un des fondamentaux du service, est régulièrement – vérifiez-le en faisant vos courses ! -, médiocre. Quand il est simplement bon, vous en êtes même surpris : « qu’est-ce qu’ils sont sympas ici ! »
Le bonjour, s’il y en a un, est jeté. Le regard évite l’autre regard. Ne pas regarder le client, il pourrait me solliciter ! Le corps est mou. La bouche est molle. Et les mots sont mous dedans. La routine est installée. Chacun s’acquitte de sa tâche en espérant plus tard : le moment du départ.
Caricature ? Pas vraiment ! 20 ans de formation en entreprises m’ont amené à ce triste constat.
Alors par où commencer pour changer cela radicalement ? Pour installer une autre culture, ancrer un nouvel ADN, donner vie à de nouvelles valeurs, qu’elles soient incarnées dans leur chair, dans leurs muscles, dans leurs tripes, par chaque collaborateur ?
La réponse est dans l’adage de base : « quand le poisson sent mauvais, ça commence par la tête. »
Du soleil à Disneyland !
Et je prêche pour des collaborateurs qui nous accueillent comme si nous poussions la porte de Disneyland !
Il y a un an, je forme les responsables d’un parc d’attraction bien connu. Le manager me dit : « avant 10h, je peux tout entendre. Mais après, LA PIECE commence ». Il n’y a pas de clients mais des spectateurs. Que viennent-ils chercher ? Des tours de manège ? Non ! Des émotions. Des temps forts. Des moments INOUBLIABLES.
A 10h, la pièce commence. La représentation doit être digne d’un rappel !
Pour une pièce inoubliable, il faut un accueil inoubliable. Des sourires inoubliables. Sincères. Vrais. Des gestes inoubliables. Des voix inoubliables. Des regards inoubliables. Des regards qui éclairent. Des regards solaires. Des personnes inoubliables. Des personnes qui se réinventent en permanence. Solaires.
Et vous ? Etes-vous solaire ? La métaphore n’est pas anodine. Le soleil détermine (trop) souvent l’humeur. Il réchauffe. Il illumine le ciel, les yeux.
Si votre équipe est sensée développer cette solaire attitude, retenons que le premier apprentissage est le mimétisme. J’observe mes parents et me comporte comme eux. J’observe mon collaborateur et me comporte comme lui. J’observe mon patron et me comporte comme lui aussi.
Est-il trou noir, absorbant les énergies, posant un regard sévère sur tous ces détails qui l’irritent et omettant tous les autres, oubliant de féliciter pour les décisions justes, les actions justes ? Traîne-t-il dans le point de vente mains en poche, démarche molle, déplorant le manque d’envie de son équipe ? Ecoute-t-il le collaborateur d’une oreille distraite, l’œil rivé sur cet autre collaborateur pas tout à fait à sa place, fustigeant plus tard le manque de communication de son équipe ?
En résumé : quel exemple est-il ? Cohérent, congruent ? Comme disent les Américains : does he talk the walk and walk the talk? (Est-ce qu’il fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait ?)
Si vous voulez que vos clients viennent chez vous comme vous allez à Disneyland, si vous voulez que vos collaborateurs soient solaires, vous devez l’être d’abord. Vous devez l’être surtout. « Quand le poisson sent mauvais… »
Si vous êtes à 100, votre équipe sera à 50. Cette loi est imparable.
Être solaire, c’est encore une question d’attitude. L’attitude dont je vous dis dans un article sur deux qu’elle correspond à 80% de votre succès… et qu’elle est contagieuse !
Soyez solaire, rayonnez, irriguez, contaminez vos proches, vos collègues, vos collaborateurs, vos clients. Contaminez-vous vous-même. Soyez solaire et ouvrez-nous les portes de Disneyland.
A 10h, la pièce commence !
Bon Vol avec les Aigles les Amis, bon Vol sous le Soleil !
Fabian
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