3 zen habitudes pour plus d’altitude !
« Votre attitude et votre aptitude déterminent votre altitude », a dit Brian Tracy. Cette formule, je me la suis répétée souvent, je l’ai répétée souvent, même érigée en slogan. Où que ce soit et avec qui que ce soit, au travail, dans une salle de fitness, avec des amis ou des proches, en voiture, l’attitude, nous le savons, correspond à 80% de notre altitude. Mais quand vous êtes soudain plongé dans un tourbillon émotionnel, l’attitude et l’aptitude ne suffisent plus. Il faut des habitudes en plus, des habitudes zen. En voici 3 qui, je le souhaite vivement, vous aideront à maintenir le cap dans les tempêtes les plus rudes, ou simplement à vivre mieux :
- Rechargez vos batteries
- Externalisez
- Choisissez votre réaction
1. Rechargez vos 3 batteries
Dans son excellent livre « L’athlète d’entreprise », Alain Goudsmet nous offre une métaphore éclairante : « les 3 batteries ».
Nos 3 batteries dit-il, sont :
- La batterie physique
- La batterie mentale ou intellectuelle
- La batterie émotionnelle
La batterie physique correspond – je résume très fort ! – à la quantité et à la qualité de notre sommeil, à notre hygiène alimentaire, à l’activité physique que nous pratiquons. A ce sujet, Goudsmet ne préconise pas forcément le sport intensif mais bien 3 x 60 minutes d’activité physique par semaine. Si vous vous garez systématiquement à 500 m de l’endroit où vous allez, cela correspond déjà à un kilomètre de marche ! Prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, c’est aussi une activité physique. Vous le voyez, les possibilités sont nombreuses et faciles à saisir.
« Manger sain, marcher loin, dormir bien » : tel pourrait être le mantra relatif à cette batterie, que le sommeil seul peut nous permettre de recharger.
La batterie mentale s’entretient elle en posant, notamment, un regard positif sur le monde qui nous entoure. Dégager l’opportunité d’une situation plutôt que la crise qu’elle provoque, c’est déjà préserver sa batterie mentale. Opter pour la diète médiatique comme le dit aussi Tim Ferriss, s’adonner au jardinage ou déambuler dans les bois, contribueront à la recharger. Personnellement, une bonne bande dessinée est un remède radical !
Quant à la batterie émotionnelle, vous la rechargerez en partageant des moments avec des amis ou en riant tout simplement (En 1939, les gens riaient en moyenne 19 minutes par jour.
Aujourd’hui, c’est moins de deux minutes par jour). En faisant l’amour aussi.
Depuis que j’ai lu Goudsmet, depuis que j’ai participé à sa formation animée par Dominique Monami, une ancienne championne belge de tennis, je me suis créé un tableau de bord virtuel. Régulièrement, je jette un œil aux 3 jauges. J’anticipe aussi les moments au cours desquels je devrai recharger telle ou telle batterie. Je refuse une sortie car le sommeil m’appelle, j’en provoque une autre car je ressens le besoin de partager des instants avec des proches, je veille à pratiquer mes sports avec régularité car je sais qu’ils contribuent à mon équilibre. Je prends des rendez-vous avec moi. Je m’écoute, j’écoute mon corps.
Je n’attends pas qu’une batterie soit à plat pour la recharger. Attendez-vous, vous, que votre réservoir soit vide pour vous demander où est la station d’essence la plus proche ? C’est trop tard.
Enfin, Goudsmet attire notre attention sur 3 autres fondamentaux :
- Nous valons ce que vaut notre batterie la plus faible. C’est elle qui détermine notre niveau de performance. Un tennisman mentalement fit, émotionnellement top mais physiquement out, arrivera trop tard sur les balles. Une batterie suffit donc pour perdre un match…
- Quand les 3 batteries sont à plat, nous sommes en … burn out ! Evitons ça !
- Vos batteries se vident et cela est hors contrôle. Les recharger est sous votre contrôle.
2. Externalisez
Il y a quelques temps, j’ai cumulé les obstacles, accumulé les difficultés : des soucis de santé importants, des soucis personnels qui l’étaient plus encore, et même un procès ! Le cocktail parfait pour sombrer.
Mon médecin et ami, Eric, a alors eu cette parole : « Délègue. Tes soucis de santé, c’est le problème des médecins. Ton procès, c’est celui de tes avocats. Tes soucis personnels, c’est pour ton psy. »
Il est vrai que si vous portez un cercueil tout seul, vous risquez de vous briser les reins. Si, a contrario, il ne repose qu’en partie sur l’une de vos épaules, que son poids est réparti sur d’autres, cela devient tout à fait gérable.
Je préfère alors dire que j’externalise mes problèmes, que je les mets à l’extérieur, hors de moi. Les mettre hors de soi, c’est les régler déjà. En partie au moins.
C’est devenu une habitude. J’externalise tout ce que je peux, je délègue, je sous-traite. Je ne porte pas seul. Bien sûr, vous avez intérêt à exercer un minimum de contrôle, de suivi. Ne laissez pas les rênes sur l’encolure de l’avocat. Houspillez-le au besoin. Un minimum de contrôle. Le nécessaire.
Vous pourrez ainsi utiliser votre temps, votre énergie, à des missions à haute valeur ajoutée, celles qui vous permettront d’exploiter vos talents pleinement et donc aussi de remonter n’importe quelle pente, de vous extirper de n’importe quel gouffre.
3. Choisissez votre réaction
Ma troisième habitude zen englobe les 2 autres. Elle me vient de Stephen R. Covey, cet auteur américain célèbre pour « Les 7 habitudes des gens qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent ». Dans « La 8ème habitude », la suite, il nous explique où se situe notre espace de liberté : entre le stimulus externe et notre réaction. Simple et brillant. Simple et donc brillant ai-je envie d’écrire.
Le stimulus externe est hors contrôle. Il est et ce qui est, est. Vous n’y changerez rien. Vous ne changerez rien à la neige qui rend, ce matin, la chaussée glissante. Vous pouvez par contre choisir de partir plus tôt et vous vêtir en conséquence. Il n’y a pas de mauvaise météo dit-on, que des vêtements inappropriés.
Entre ce stimulus externe et votre réaction, TOUT se joue. Vous êtes encaqué dans un embouteillage ? Allez-vous choisir de vous énerver et d’être doublement victime dudit embouteillage ? Allez-vous choisir de lâcher prise ? Dans les 2 cas, il s’agit bien de VOTRE choix. De votre liberté de choix.
X vous insulte. Choisissez-vous d’être affecté ? Ou de fermer le couvercle, de ne pas être sa poubelle à émotions ? Ou encore de vous demander comment vous pouvez l’aider car celui qui vous insulte vous parle … de lui.
Y vous agresse. Hors de vous, réagissez-vous avec agressivité ? Dans ce cas, qui maîtrise qui ? Qui contrôle qui ? Y vous contrôle pardi ! Vous êtes la marionnette, lui, le marionnettiste. C’est ça que vous voulez pour vous ? Devenir une marionnette ?
Le stimulus externe est hors contrôle, répétons-le. Votre réaction, elle, est SOUS VOTRE CONTROLE. L’astuce consiste donc à agrandir l’espace entre les deux. Vous donner du temps. Le temps de recouvrer le calme intérieur et d’éviter ainsi de sur-réagir, le temps d’accéder à votre intelligence, à votre lucidité. Dans les tempêtes émotionnelles, intelligence et lucidité sont rarement au rendez-vous. Elles se font toutes petites. Elles se terrent.
Prendre soin de vos 3 batteries, les recharger régulièrement, externaliser vos problèmes auprès des bonnes personnes-ressources, et choisir votre réaction, choisir ce qu’il y a de meilleur pour vous en profitant totalement de votre espace de choix, de liberté, telles sont les 3 habitudes zen que je vous propose pour voler de plus en plus haut, avec les Aigles.
Bon vol avec eux les Amis et à très vite !
Fabian
3 actions pour aller plus loin :
- Notez dans votre agenda, au moins un moment de recharge pour chacune de vos batteries. Soyez précis et spécifique. Qu’allez-vous faire exactement, quand et éventuellement avec qui ?
- Choisissez l’un de vos problèmes actuels – si vous n’en avez pas, hourrah, passez au point 3 ! – et notez les noms et qualités des personnes susceptibles de le prendre en charge à votre place, au moins en partie. Et puis, externalisez.
- La prochaine fois qu’une émotion négative vous étreint, respirez, posez-vous, attendez avant de réagir. Faites de la place à Intelligence et Lucidité. Demandez-vous quelle réaction de votre part représente le meilleur choix pour vous. Evaluez, soupesez et puis réagissez.
J’ai écrit cet article dans le cadre du concours inter-blogueurs du site Habitudes Zen. Si cet article vous a plu, votez en cliquant ici !
bonjour Fabian
je ne connaissais pas le principe des 3 batteries et il me parait très pertinent. je vais me procurer le livre et mettre en pratique.
J’aime bien l’externalisation , … permet de mettre de la distance et laisser du temps pour agir et non pas ré-agir.
je fais le tour des blogs et QUE DU BONHEUR ( n°111 pour le mien )
au plaisir de te lire à nouveau
Philippe
Bonjour Philippe,
Prendre soin de soi grâce au principe des 3 batteries a changé ma vie, sans aucun doute. Quant à la mise à distance, elle évite les décisions prises dans des flots émotionnels trop forts, qui nous égarent.
Par ailleurs, j’aime ta nuance entre agir et ré-agir.
Merci et à très vite !
Bonsoir Fabian,
Heureux de découvrir ton blog grâce à la lumineuse idée d’Olivier Roland ! Il nous a tendu la main. Si nous sommes 169 à nous serrer les coudes, nous allons tous monter dans les pages Google sur nos mots clés respectifs, et apporter plus de contenu à nos lecteurs. Pour ma part, j’ai apprécié ton article et je mets un lien vers ton blog sur le mien (http://www.full-wellness.com) dès maintenant, dans la page « sites partenaires » !
Bien cordialement,
Rémy LOUIS
Auteur de « Jeunesse illimitée »
Merci Rémy ! Je vais te renvoyer l’ascenseur très volontiers 😉
Bonne continuation !