Le 2e secret de la roue du succès !


Vous maîtrisez maintenant les deux piliers et le premier secret de la roue du succès, schématisée ici :

Le deuxième secret

Le deuxième secret, être relâché, est l’une des conditions sine qua non du succès, quel que soit d’ailleurs votre métier, votre activité, votre discipline.

Quiconque réussit, j’ai bien dit quiconque, est fatalement, est évidemment relâché. Relâché ET concentré, ajoute Roger Federer.

Au tennis, jouer crispé – on dit aussi « petit bras » – est une garantie de défaite. Montez donc à cheval crispé et vous marcherez comme un canard pendant une semaine.

Quant à votre nuit de noces, Messieurs, si vous êtes crispés, cela risque d’aller… très vite ! Et comme je vous vois venir, je précise que je ne parle pas par expérience. Pas pour la nuit de noces en tout cas !

Tempête : pfffuuu

J’anime ce jour-là une formation chez BECI, la Chambre de Commerce de Bruxelles, formation consacrée aux techniques de présentation. Parmi les quatre participants présents, il y a un jeune gars plein de fougue, pétri de vie, d’envie, confiant dans son avenir, un gars vraiment surprenant. Un pilote de ligne.

Quand j’explique la notion de relâchement, il me dit : « Bien sûr. Moi aussi, en vol, je dois être relâché. Surtout quand les conditions se dégradent. D’ailleurs, s’il y a une tempête, le réflexe c’est : « tempête : pfffuuu. » Disant cela, il souffle (c’est mon « pfffuuu » ; désolé, je n’avais rien d’autre en stock pour exprimer, par écrit, son expiration !) et nous montre comment son corps se détend d’un seul coup.

Remarquez, ça fonctionne aussi très bien quand vous conduisez sur du verglas. Verglas : pfffuuu. Neige : pfffuuu. Question-missile adressée à l’orateur par un membre de l’assistance : pfffuuu. Panne d’électricité qui plonge l’auditoire dans le noir : pfffuuu. Trou de mémoire : pfffuuu. Ordinateur qui beugue : pfffuuu. Votre pantalon qui se déchire (ça m’est arrivé, je vous le jure, et pas une petite déchirure, un trou à faire peur à la couche d’ozone !) : pfffuuu. Quelqu’un, dans l’assistance, vous fait gentiment remarquer que votre braguette est ouverte (ça m’est arrivé aussi, hélas, hélas, hélas) : pfffuuu.

Admirable comment ce truc fonctionne, indépendamment du contexte.

Alors tous ensemble avant de poursuivre, vous, la lecture, moi, l’écriture : PFFFUUU !

Relâcher. Du latin relaxare. « Faire qu’une chose soit moins tendue ».

Usain Bolt, l’homme le plus rapide du monde, est un parfait exemple de relâchement. Quand il arrive au stade, avant de claquer un record et même, surtout, pendant qu’il claque un record, il est incroyablement relâché. L’effort est intense, la décontraction totale.

Si vous voulez l’imiter, la technique n° 1, c’est la respiration diaphragmatique bien sûr ! Cette respiration naturelle chez le nourrisson, que le comédien et le chanteur réapprennent, cette respiration basse qui vous sortira de bien des pièges.

Pourquoi ?

La respiration est la seule fonction neurovégétative que vous puissiez contrôler.

Si vous utilisez la respiration thoracique, celle que le médecin vous demande quand il vous ausculte, constituée de respirations courtes et irrégulières, vos poumons ne se remplissent qu’à moitié. L’air est inspiré, la cage thoracique se gonfle et les épaules se soulèvent.

Ce type de respiration peut entraîner des sentiments d’anxiété et de tension.

Avec la respiration diaphragmatique, l’air inspiré remplit la totalité des poumons. Elle est associée aux réponses de relaxation du corps et réduit la tension musculaire et les sentiments d’anxiété liés au stress.

Au fait, c’est aussi comme ça que vous respirez quand vous dormez.

Pour l’apprivoiser, je vous suggère un exercice que j’ai appris en 1ère année au Cours Florent, avec ma professeur Valérie Nègre.

Vous vous allongez par terre, vous défaites votre ceinture, et vous posez un objet (pas un fer à repasser !) sur votre ventre.

Vous mettez une main sur la poitrine pour vérifier qu’elle ne se soulève pas.

Vous inspirez par le nez et/ou la bouche, que vous pouvez légèrement entrouvrir, et vous gonflez le ventre, comme pour le remplir de tout l’air de la pièce. L’objet monte alors comme un bateau sur une vague.

Puis, vous expirez deux fois moins vite que vous n’avez inspiré, et l’objet descend sur la vague.

Après quelques répétitions, alors que vous avez bien vérifié que votre poitrine et vos épaules n’ont pas bougé mais que seul le diaphragme a travaillé, vous corsez l’exercice !

Vous inspirez en quatre temps, vous bloquez quatre temps – l’objet reste en haut de la vague – et vous expirez en quatre temps.

Vous maitrisez les quatre temps ? Passez à huit ! Vous maitrisez les huit? Passez à douze ! Vous maîtrisez les douze ? Repos. Vous avez bien travaillé.

A ce stade, vous êtes détendu, décontracté, pleinement relâché. Merci Tonton Fabian : -)

Pratiquez cet exercice pendant quelques jours.

Après, passons à une posture plus pratique, afin que vous puissiez utiliser la technique dans n’importe quelle circonstance.

Vous vous mettez debout, une main sur le ventre, l’autre sur la poitrine, et rebelote. Jusqu’à douze temps.

A partir de maintenant, quand vous vous sentez coincé, quelle que soit la situation, votre premier réflexe doit être de recouvrer le calme intérieur grâce à la respiration abdominale ou diaphragmatique.

Si vous vous trouvez dans un tourbillon émotionnel, même chose. Toute décision prise à cet instant sera mauvaise. Faites-moi confiance, j’en connais un rayon sur les décisions de ce type ! Et je m’en passerais !

Un jour, en plein cœur d’une bataille, son aide de camp cherche Gengis Kan, le fameux guerrier mongol. Il est introuvable.


Figure 1 Gengis Kan

Il finit par le dénicher sous sa tente. Gengis est assis.

« On a besoin de vous », dit l’aide de camp. « Nous sommes au cœur de la bataille, et vous n’êtes pas là. »

Gengis Kan répond : « je suis en colère, je ne peux pas réfléchir quand je suis en colère. »

Belle leçon, non ?

A votre tour, ne vous laissez pas gagner par l’émotion quand elle vous prive de votre lucidité, de votre intelligence. Posez-vous. Respirez par le ventre doucement. Calme intérieur avons-nous dit. Relâchez-vous. Et puis GO !

Jules, je vous l’ai déjà présenté, c’est mon psy, Jules jubile. Je viens de lui exposer « mon » deuxième secret et il jubile.

« En langage psychanalytique, me précise-t-il, il s’agit d’abandonner sa cuirasse de névrosé qui fait que l’ouverture au monde est coincée. » Oufti comme on dit à Liège, en Belgique. Ca a quand même une autre allure quand c’est dit comme ça.

Il jubile Jules, et moi avec lui.

Et vous… aussi ?

Bon Vol avec les Aigles les Amis, et à très vite,

Fabian

3 exercices pour aller plus loin :

  1. Pendant trois jours, consacrez deux minutes par jour à la respiration diaphragmatique, allongé sur le sol de votre chambre ou ailleurs, c’est vous qui voyez.
  2. Les deux jours suivants, la même chose mais debout. Inutile de préciser que l’objet n’est pas rigoureusement indispensable !
  3. Le dernier jour et tous ceux qui suivent, oui oui, TOUS, jusqu’à votre ultime expiration, entraînez-vous dans des postures différentes, à des moments différents : à un feu rouge, dans un embouteillage, avant de vous endormir, à cheval si vous montez à cheval, à moto, et même, pourquoi pas, oserais-je, lors d’un moment plus intime ! Plus sérieusement, l’idée que j’ai derrière la tête est que vous puissiez avoir recours à la technique à n’importe quel moment. Que vous développiez un nouveau réflexe. LE bon réflexe.

N’oubliez quand même pas que « la vie, comme dit Hitch, ce n’est pas seulement respirer, c’est avoir le souffle coupé. »

 


  1. Rodolphe ETIENNE

    Salut Fabian,
    Content de t’écrire,
    Je m’entraine dés que je peux, c’est vrai qu’il est bon de sentir que cela fonctionne vraiment !
    Je suis impatient de tester ça, quand mon corps sera libre de toute nicotine ! ! !

    Amicalement
    Un ami FAN !
    🙂

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